Escale à Koh Lanta

Publié le par Dan

Koh Lanta n’a rien à voir avec le cliché, de île déserte, diffusés à la télé française. C’est une île qui s’ouvre au tourisme, les moyens de communication encore réduits laissent ce territoire un peu à l’écart des grands circuits. L’ambiance « baba cool » un peu démodé surprend.


Encore une journée sans vent, une petite navigation sera la bienvenue, nous jetons notre dévolue sur Koh Lanta.
Les îles jumelles de Koh Lanta Noi et Koh Lanta Ya sont longues de 14 miles, du Nord au Sud et forment une baie protégée de la mousson du Sud-ouest sur le coté Est.
Koh Lanta est une destination petit budget qui se développe, mais son essor restera limité tant que l’île n’aura pas de pont ou son propre aéroport.
On y accède depuis la terre par l’autoroute 4206 et ensuite deux courts trajets en ferry. Le premier conduit de Ban Hua Hin à Koh Lanta Noi, après un trajet de 8 Km à travers l’île, au quai Saladan il faut prendre un nouveau ferry pour Koh Lanta Yai. Un accès direct par ferries rapide existe depuis Krabi et Phi Phi en haute saison jusqu’au quai de Saladan. Il y a aussi un accès depuis Buo Muang sur le continent toute l’année, jusqu’au quai de Lanta District, sur la côte Est.
Les îles Lanta sont basses au Nord et présentent un relief de collines au Sud. Les petites îles au Nord de la baie rappellent le relief karstique de Phang Nga Bay.
En ce qui nous concerne, le mouillage de Hat Khlong Chak, connue comme "baie de la cascade", au sud de l'île est, stratégiquement bien placé, ce sera la route la plus courte pour rejoindre demain Phi Phi et samedi Chalond Bay.
Le fond est de bonne tenue assez prés du rivage sur fond de sable. A l’extrémité Nord, une rivière est un peu visible de la mer. Au début de cette rivière à environ 4 ou 5km., les chutes de Phru Bon méritent la visite lors des périodes pluvieuses. Plus au Sud la route s’arrête prés du phare à la station des gardes du Parc National de Mu Koh Lanta.
Il est 14h00 quand nous jetons l'ancre prés d'un voiliers au mouillage. La plage est occupée sur toute sa largeur par des hôtels de luxe et des restaurants bons marchés.
Nous descendons à terre pour une visite de l'île. Sur la côte, nous amarrons l'annexe à une jetée flottante composée de bidons en matière plastique noire chauffée à blanc par le soleil et ondulants sur la houle.
Des enfants jouent au foot prés de ce débarcadère. A l'extrémité sud de la baie, des hommes et des femmes explorent les rochers découverts à marée basse. Des touristes allongés au soleil, désertent pour l’instant les nombreux bars qui bordent la plage.
J'ai envie de marcher car les journées sur le bateau, en position assise ou couchée sont pesantes. Je décide d'effectuer la balade préconisée par le guide, elle mène aux cascades et au phare du sud de l'île que nous avons croisé ce matin. Sorti de la plage je me trouve sur une route de latérite, creusée d’ornières et de failles profondes qui la rende très dangereuse à la circulation automobile et même aux vélomoteurs qui sont très nombreux ici. Peu de piétons. Je ne rencontrerais que deux ou trois touristes, c’est vrai qu’il fait très chaud, heureusement la route est ombragée. Vers "monkeys point", je croise effectivement une troupe de singes qui sautent de branches en branches. Plus loin le chantier de construction d'un bâtiment, un hôtel sans doute, où des ouvriers travaillent avec une certaine nonchalance.
Au détour d'un virage un monumental portail de bois sculpté barre l’entrée à une propriété. Le terrain est entourée d'une très haute clôture, couronnée de trois rangs de fil de fer barbelé. Des caméras et des éclairages halogènes complète le tout. Pourquoi une telle débauche de protection alors que le peuple semble si paisible? Je continue ma route et arrive à un petit village dont la population paraît très pauvre : cabanes de tôle, eaux d'égouts qui stagnent dans des fossés, poulets faméliques en libertés. Bizarrement on y trouve une agence de voyages, fermée et un cybercafé, ouvert mais desert. Plus loin un motel miteux, semble pourtant fréquenté par quelques touristes.
Il commence à se faire tard, la nuit tombe vite ici., je rebrousse chemin et à 19h00 je retrouve les autres qui ont sillonné l'île sur des vélomoteurs loués.
Nous sommes couverts de poussière et un bon bain s'impose.
Propres et reposé, nous partons à la recherche d’un restau, parmi ceux de la plage nous choisissons le restaurant/bar le "Same same". Il est très fréquenté par les touristes. La cuisine semble excellente, au bar la carte présente de nombreux cocktails, la musique diffusée est "cool" quelquefois un peu démodé mais qui à l'air de plaire ici. Nous ne serons pas déçus, les plats de cuisine Thaï et les boissons sont délicieux et bon marché.

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